Premier article en français ! Il n’est jamais trop tard me direz-vous. Pourquoi ? Car je vais parler un peu de littérature et également d’un bouquin qui a été très tardivement mais récemment traduit en français.
L’ouvrage qui m’a donné envie de rédiger cet article est bien entendu, Les Montagnes Hallucinées du grand H.P. Lovecraft.
Je suppose que vous connaissez H.P. Lovecraft, grand écrivain dès son plus jeune âge, 9 ans (en 1899, il est donc né en 1890) jusqu’à ces 46 ans (mort jeune). Il a très largement fait découvrir à tous les amateurs côté États-Unis comme Angleterre, le genre associé à l’horreur, fantastique et un peu de science-fiction. La grande qualité de Lovecraft, hormis son style d’écriture tout à fait fabuleux est la précision scientifique de ces récits à l’époque ou le l’Homme n’avait qu’à de très rares reprises foulé l’Antarctique. C’est d’ailleurs une des raisons de la crédibilité de ces ouvrages.
Petit aparté, en lisant les Montagnes Hallucinées, je me suis mis à lire la page Wikipédia de l’Antarctique et j’ai appris qu’il y avait des montagnes (Chaîne Gamburtsev) aux points culminants de 3000 mètres mais dissimulées sous une couche de glace allant jusqu’à elle-même 3km de profondeur (un peu d’info ici). Assez fou ! Bref, je reprends.
L’écriture du second bouquin dont je voulais parler a été en partie motivé par rapport à cette précision scientifique employée par H.P. Lovecraft. Je parle ici des Montagnes Hallucinogènes, écrit, tenez-vous bien par Arthur C. Clarke. Cet homme était un pur génie, vous le connaissez probablement grâce à son film réalisé avec Stanley Kubrick, 2001, l’Odyssé de l’espace. Car oui regarder un film c’est quand même bien moins chiant que de lire des livres. Arthur C. Clarke a écrit énormément de livres, d’articles scientifiques, il était pilote d’avion de chasse durant la Seconde Guerre mondiale, il a entre autres inventé les stations géostationnaires, fait des films, etc… Il a même une station et un astéroïde en son nom, dans le genre “classe” c’est chaud de concurrencer.
Du coup, Arthur C. Clarke à 22 ans, encore inconnu (ou presque), alors que le fandome de la science-fiction Anglaise commence à battre son plein, décide d’écrire cette petite nouvelle dans un fanzine (The Satellite, je crois). Les Montagnes Hallucinogènes est un pastiche à la sauce British d’une des plus grandes œuvres de Lovecraft (livre cité précédemment). Le truc c’est qu’elle a été publié en 1940 en anglais et seulement en 2008 en français, notamment grâce à la maison d’édition associative La Clef d’Argent et la traduction de Philippe Gindre. C’est très fin, même ultra raffiné, précurseur des Monty Python dans le même genre plus tard. Il y un énorme travail de La Clef d’Argent, qui ont dû bien galérer à trouver les “clins d’œils”, “private jokes”, comme ils disent dans les notes du bouquin, qu’Arthur C. Clarke a pu faire il y a 70 ans. En bref, c’est court, drôle et ça vaut le coup d’être lu par tout fan d’H.P. Lovecraft.
Pour ceux qui connaissaient Les Montagnes Hallucinées, j’espère vous avoir donné envie de lire cet pastiche du feu Arthur C. Clarke, et pour ceux qui ne connaissaient même pas H.P. Lovecraft, honte à vous et il n’est jamais trop tard ! Plongez et ne vous arrêtez plus.
Quant à moi, je me garde de ne pas lire le fameux Necronomicon, Ô combien mis en garde par l’Arabe fou Abdul’al-Hazred, quant à la dangerosité de l’ouvrage.
Tekeli’li !